Le serpent Roi


La nuit dépose ses valises
Sur le quai d’une gare endormie.
Les rails soumis, s’animent
De leur vol rectiligne que je suis,
Hissé sur la crête sans paupière
Du serpent Roi
Passager clandestin des voyages interdits

En moi tu noies le courage
De mes pensées devenues vagues
Apeurées par l’écho vide de tes pas.

Sous tes talons ardents
Je forge les salves d’avenirs
Et les nuances de leurs tristesses,
Écueils de ton absence, poids du jour.

Photo © Rusika Morisan

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