Un jour


Un jour viendra
Où ton regard retournera vers ses yeux,
Où le jour se laissera toucher du doigt,
Où le monde prendra un morceau de toi pour lui.

Au fond vaguement sourd
Tu n’auras plus que les larmes de tes os,
Une pierre à tes genoux,
Le puits restera seul.

En traversant le pont
Je ne vois plus que
Des traits de voix vive
Puis le tibia blanchi
Marquant le passage
De l’abondance au trépas.

Le ciel au-dessus de toi
Est bien trop timide
Pour pleurer.


Photo © Argoth
Texte© Pascal Sauvaire

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