Enfants prodiges


Les saluts anodins des rêves d’ailleurs
Sont faits à coups de bèches,
Dans un lit de roche
Pour extraire de moi tout le marbre
Dont je suis capable
Pour faire carrière.

La veine se dilapide
A force d’avoir tout donné.

Ce n’étai t pourtant pas la faute
De ne pas avoir entendu
Le vacarme des faits et gestes.

Comme tous les enfants prodiges
Tu reçois comme un dû la grâce de tes notes
Et tu n’entends rien.

Photo © marcin.hernik
Texte© Pascal Sauvaire


Commentaires

Articles les plus consultés