Jaune été


Les saisons froides ont tourné le dos pour ne pas voir
Sur la berge, au bas des remparts qui les soutiennent
Les rouleurs de pétards aux gestes lents et rigoureux
Et quand passe une nymphe bleue
Qui court cheveux au vent
Ils lui disent ‘’ C’est le printemps arrête toi’’
Elle leur sourit filant de son vol de libellule.

Un losange de jaune intense avive l’attention de l’été
Et quand il songe à gagner l’autre rive
Voilà qu’il croise un couple d’adolescent
Mordant la vie à bouche que veux tu.
Il voudrait bien soudain rester dans ce jardin
Et pour garder ce temps dans un poème à venir
Il fait un pas en avant, un pas en arrière
Et tisse une passerelle de soie
Vers ce jardin libre de mémoire.


Photo © Raluca Deca
Texte© Pascal Sauvaire 09/04/2011

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