Prisonnière



Ma mémoire est une étroite prison sans surveillance
Se souvenant d’un vers
Et puis d’un autre et un autre.

Sur les murs de ma captivité
Tu y déposes peu à peu
Les traces limpides
D’un jardin aux sentiers harmonieux.

Il n’y a pas de miroir pour me voir,
Juste tes mains
Halées par le soleil d’autres étés.

Cherchant la mesure de te reconnaître
J’écoute ta pale voix galoper à l’horizon
Je pense à toi, qui es tu ma prisonnière
Mon idée fixe, ma pensée inoxydable.


Photo © Warren Berlin - Ghost Light - Art Model Nsaia
Texte© Pascal Sauvaire

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