Virage



J’ai aimé les cortèges du vent
Dans les tilleuls et leurs ombres profondes,
Dans les frênes des talus.
De virage en virage je m’élève.
De là j’embrasse la chaine des sommets
La plaine avec ses vagues dorées,
Les petites ondes rougeâtres des toits,
Les pentes où les rangs de colza
S’alignent aussi propres er beaux que des allées.

J’aspire les souffles, les lueurs, les senteurs,
Je ne souhaite pas d’autres vues,
D’autres horizons.
Des coteaux pour murailles,
Des vignes, des champs pour couloirs,
La route pour cellule.

Photo © jeanloup-sieff
Texte© Pascal Sauvaire

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