Emporte le vent



Je ne suis plus qu’un murmure
Derrière le bruit d’une guerre
Au milieu de la nuit
Le silence ouvre son tournesol géant
Quand je me pince
Pour me réveiller
Nu et désarmé,
Esclave sourd ou colosse étourdi
Le visage enseveli dans mon double reflet.

Les mains croisées derrière la nuque,
Couché sur la piste de ton cirque,
Derrière ton petit déjeuner
Tu me regardes nu,
J’enfourche ton cheval d’amour
Avant que le vent ne m’emporte.


Photo © Jeanloup Sieff
Texte© Pascal Sauvaire

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