Amputation



Tes bras amputés,
Transformés en chaine,
Attachés à mon cœur,
Consument encore leurs blâmes
Entre épines et fleurs.

Ils s’enfuient ensanglantés
Dans les broussailles, la terre desséchée.
Ils s’enfuient comme tout ce qui fuit,
Sans mépriser l’obstacle le plus immonde.

Ils espèrent ne pas mourir
Mais ils mourront avec moi
Car leur vie n’a pas eu d’autre témoin.

La nuit elle ne tombera pas.


Photo © eikoh-hosoe
Texte© Pascal Sauvaire 

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