Pire



Il est séduisant de mettre
La feuille sur la blessure de la poitrine,
De rêver que tu la plantes
A nouveau dans la femme
Et rêver que tu l’as réellement perdue
Dans l’iris de son corps
Là ou racine et grignotage
Ne sont jamais à l’heure.

Ces pires pensées ne doivent pas laisser de trace.
Quelque soit le crime,
Tu fuis quand le ciel se fait boueux
Sans honte tu laisses la crasse sur la route
Et le ciel crache sans crier gare.

Tu laisseras sur le lit
Ta petite monnaie et des billets
Pour la remercier de penser
Aux ordures qui sont le registre de l’automne.

Photo © gabriella-camerotti
Texte© Pascal Sauvaire

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