Mémoire



La mémoire serait vaine
Si il n’y avait pas de poèmes pour aimer.
Sans lui, nos peines ne seraient que des peines.
Il n’y aurait que l’enfer dans notre joie en flammes.
Sans lui, l’amour serait gris
Gris et désert,
Une machine à perdre les heures.

Le soleil serait triste dans son ciel rigide.
Son indifférente lumière
Ne brillerait plus aux fenêtres
Des maisons grises
Dont les murs trament un peu plus chaque jour
Notre souffrance.

Photo © luis-beltran
Texte© Pascal Sauvaire

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