La course du zèbre



Mes doigts se réveillent
L’un après l’autre
Sur tes lèvres,
Sources de tes mots les plus vivants.

Je n’ai plus de quoi me payer
Ce matin la distance.
Ma pauvreté je veux la perdre
En ramassant ton ombre,
Les taches de soleil
Et ta robe.

Ce matin par jeu le soleil peint
Des épis bleus
Sur les assiettes du petit déjeuner.
Tu me regardes nue,
Les mains croisées devant toi
Avant que le vent ne t'emmène
Dans ton ciel de zèbres aux galops
Emportant avec toi
Caresses et étreintes..

Photo © Allan Jenkins
Texte© Pascal Sauvaire

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