Tes yeux


J’ai vécu ces premiers jours si près de tes yeux
Que je ne sais plus
S'ils sont à toi
Ou si ils m’appartiennent.

Ils ont gardé les pures couleurs de la pluie,
Les caprices du vent, du premier don
Et du premier abandon.

Tel un cheval au galop
Sur les décombres de mots
Ils sont comme  des nuages
Immobiles sur le paysage
Entre le ciel et nous.

Ils ont pris la forme de ma mémoire
Désir d’un vol qui me dépasse,
Elle anticipe déjà ce qui nous attend.

Tu seras mon port
Et moi un voyageur qui débarque
Attiré par la lumière cachée
Sous tes draps.

Photo © Gabrielle RIGON
Texte© Pascal Sauvaire

Commentaires

  1. Pure merveille des yeux, excellemment mise en poésie. L'exactitude du langage associée à l'exactitude des états d'âme. C'est infiniment beau !

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